Prothèse du fémur

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Les prothèses de fémur compensent la perte du membre inférieur amputé en s'adaptant sur le moignon. Elles sont fabriquées sur mesure pour chaque patient.

On distingue ces prothèses qui remplacent la quasi-totalité d'un membre inférieur, des prothèses qui sont utilisées pour remplacer une seule articulation :

Les patients concernés peuvent être jeunes, l'amputation d'un membre intervenant plus souvent suite à un accident qu'à une maladie (qui concerne davantage les personnes âgées et est souvent plus localisée).

Entre 10 000 et 13 000 personnes sont amputées chaque année en France.

Caractéristiques de la prothèse du fémur

Les prothèses actuelles ont beaucoup évolué. Sans même évoquer les prothèses robotisées qui intègrent des processeurs et une intelligence artificielle, tout est fait pour faciliter la vie du patient.

Il faut assurer le confort et la fonctionnalité de la prothèse du fémur. L'orthoprothésiste fera donc en sorte de proposer à son patient une prothèse adaptée à ses besoins (pour permettre plutôt la marche, la station debout, la course...) tout en respectant la prescription du médecin.

La prothèse du fémur se compose de plusieurs éléments.

  • Le manchon est la partie qui fait le lien entre le moignon et l'emboîture. Le manchon doit être confortable et capable d'amortir les chocs et la pression du moignon dans l'emboîture.
  • L'emboîture est la structure de la prothèse de jambe. Elle prend place dans le manchon. C'est elle qui va supporter le poids du patient. C'est aussi cette partie qui est chargée de transmettre les mouvements du moignon dans le reste de la prothèse au cours de la marche.
  • Une mousse qui a une fonction esthétique. Elle vise à reproduire le galbe du mollet et la forme de la cheville en s'inspirant de la jambe opposée, valide.
  • La prothèse proprement dite sera choisie en fonction des besoins du patient :
    • elle peut être légère et apporter de la stabilité pour les personnes sédentaires,
    • elle peut être essentiellement fonctionnelle pour favoriser la marche et limiter la fatigue (soit pour la marche rapide, soit pour les terrains accidentés).

Remarque : il est essentiel d'entretenir quotidiennement la prothèse ; le manchon et le moignon en les nettoyant soigneusement et avec des produits spécifiques.

Différents stades dans l'appareillage d'un membre amputé

Lorsqu'un membre a été amputé, on propose au patient une prothèse de jambe. Plusieurs stades doivent être distingués.

  • La cicatrisation : à ce stade, le moignon n'est pas encore stable. On propose une prothèse provisoire de rééducation qui pourra régulièrement s'adapter aux modifications du moignon.
  • Une fois le moignon cicatrisé, on procède à un moulage en plâtre qui servira à l'emboîtement d'une prothèse sur mesure. C'est un orthoprothésiste qui procède à l'application : il s'assure que la prothèse est confortable, qu'elle tient bien et qu'elle est bien alignée.
  • Adaptation : la prothèse s'adapte au patient, mais celui-ci doit se familiariser avec cet appareillage.
    • Des rééducateurs interviennent pour l'aider et évaluer les performances de la prothèse.
    • Cette dernière est réglée au cours des essais de marche réalisés aux barres parallèles.
  • Lorsque le moignon est définitivement cicatrisé, on met en place la prothèse définitive.
    • On procède à une courte et dernière phase de rééducation.
    • La prothèse doit être en mesure de répondre aux différentes sollicitations de son utilisateur en fonction de ses besoins.
  • Renouvellement : les prothèses sont renouvelées tous les cinq ans, mais il est possible de les réparer ou de les ajuster autant que nécessaire en fonction de l'évolution.

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