Prothèse du genou

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La prothèse du genou vise à remplacer le cartilage usé de l'articulation en faisant en sorte de conserver le plus possible l'anatomie du genou. Ce sont notamment les ligaments latéraux qu'il faudra faire en sorte d'épargner.

La douleur est le principal critère amenant à proposer à un patient la pose d'une prothèse du genou. On envisage la pose d'une prothèse du genou lorsque :

  • la douleur ne cède pas pendant plus de 6 mois ;
  • les symptômes empêchent la réalisation des activités quotidiennes ;
  • les douleurs persistent la nuit et gênent le sommeil ;
  • la perte de mobilité est conséquente (elle est généralement due à une destruction articulaire) et a un impact important sur la qualité de vie.

Différentes prothèses du genou

Il existe un grand nombre de prothèses du genou, parmi lesquelles on peut distinguer :

  • les prothèses unicompartimentales (ce sont en fait des demi-prothèses) qui sont indiquées en cas d'arthrose légère (limitée à un seul côté) ou de certaines nécroses. Elles peuvent être de trois sortes :
    • fémoro-tibiales internes : elles assurent l'articulation entre le fémur et la partie interne du tibia (illustration avec un genou droit vue de face, ci-contre),
    • fémoro-tibiales externes : elles assurent l'articulation entre le fémur et la partie externe du tibia,
    • fémoro-patellaires : elles assurent l'articulation entre le fémur et la rotule (ou patella) ;
  • les prothèses totales à glissement qui remplacent la totalité du cartilage articulaire et qui sont indiquées en cas d'arthrose importante ou d'arthrite ;
  • les prothèses charnières qui remplacent l'articulation complète (assez rares) en cas d'importantes déformations ou de destruction ligamentaire.

Bon à savoir :une étude, ayant comparé le pronostic des prothèses totales ou partielles de genou en cas d’arthrose, plaide en faveur des prothèses partielles car celles-ci présenteraient plus d'avantages que les prothèses totales dans cette indication : moins de risques de ré-opération et de complications, meilleures satisfaction et qualité de vie des patients et coût-efficacité plus intéressant (source : Beard DJ, Davies LJ, Cook JA, MacLennan G, Price A, Kent S, Hudson J, Carr A, Leal J, Campbell H, Fitzpatrick R, Arden N, Murray D, Campbell MK. The clinical and cost-effectiveness of total versus partial knee replacement in patients with medial compartment osteoarthritis (TOPKAT) : 5-year outcomes of a randomised controlled trial. Lancet. 2019 Jul 17 [Epub ahead of print]. doi: 10.1016/S0140-6736(19)31281-4. PMID: 31326135).

Chirurgie mini-invasive

Il est parfois possible de procéder à la pose d'une prothèse par des techniques chirurgicales minimales invasives qui ne nécessitent qu'une petite incision (une dizaine de centimètres contre une trentaine habituellement). 

Cette technique chirurgicale est possible :

  • chez les patients jeunes, possédant une bonne condition physique, capables de procéder à une rééducation soutenue, voire difficile ;
  • en cas d'absence de traumatisme musculaire (ce qui permettra au patient de retrouver facilement un fonctionnement normal).

Elle possède plusieurs avantages :

  • elle est moins traumatisante pour les tissus environnants (muscles surtout) et cause une perte de sang moindre ;
  • elle entraîne rarement des complications (infection phlébite, raideur) ;
  • le temps de récupération est réduit (7 semaines) ;
  • la réadaptation est plus rapide ;
  • la mobilité articulaire et la force musculaire sont meilleures qu'en cas de chirurgie traditionnelle ;
  • elle est plus esthétique.

En revanche, elle est plus difficile à réaliser et complique le bon positionnement de la prothèse.

La rééducation post-opératoire peut être considérablement accélérée et facilitée si une rééducation pré-opératoire (intervenant avant l'opération chirurgicale ) est réalisée. Par ailleurs, la Haute Autorité de Santé souligne que les programmes de récupération améliorée après chirurgie (RAAC), progressivement mis en place, permettent de réduire l'hospitalisation de trois jours après une chirurgie du genou.

Orthèses et attelles du genou

Les orthèses et  attelles du genou sont indiquées :

  • dans certains cas d'arthrose du genou ;
  • dans certains d'arthrose limitée à un seul côté du genou ;
  • en cas d'instabilité rotulienne ;
  • en cas d'entorse légère du genou ;
  • en cas d'entorse importante ou de recurvatum du genou (mauvais alignement). On utilise des orthèses articulées ;
  • en cas d'entorse très grave avec rupture des ligaments croisés (l'orthèse permet de se servir un peu mieux du genou)
  • en cas d'entorses très graves avec fracture de la rotule ;
  • en cas d'infection ou en urgence (l'orthèse sert à immobiliser l'articulation).

On trouve différents types de prothèses en fonction de ces cas :

  • dans certains cas d'arthrose du genou on utilise une orthèse articulée qui offre une bonne stabilité et permet l'articulation du genou ;
  • dans certains d'arthrose limitée à un seul côté du genou on utilise une orthèse destinée à favoriser l'appui du genou sur le côté sain ;
  • en cas d'instabilité rotulienne, on utilise dans ce cas une orthèse articulée qui favorise le recentrage de la rotule ;
  • en cas d'entorse légère du genou, on se sert d'orthèses baleinées (de faible stabilité, mais qui offrent un important soutien psychologique) ;
  • en cas d'entorse importante ou de recurvatum du genou (mauvais alignement), on utilise des orthèses articulées ;
  • en cas d'entorse importante ou de recurvatum du genou (mauvais alignement), on utilise des orthèses articulées ;
  • dans le cadre d'une rééducation sur genou opéré suite à une entorse très grave avec rupture des ligaments croisés, une attelle d'immobilisation (type attelle de Zimmer ajustable ou attelle compressive) sera utilisée pendant environ un mois puis une orthèse fonctionnelle, légère et résistante, qui offrira une bonne stabilité ;
  • en cas d'entorses très graves avec fracture de la rotule, en cas d'infection ou en urgence, des attelles d'immobilisation monobloc ou compressive sont utilisées.

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