Angioplastie

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Transfusion sanguine dialyse Thinkstock

Intervention destinée à élargir le diamètre d'une artère, l'angioplastie permet de s'affranchir de certains inconvénients liés à des opérations chirurgicales plus lourdes.

Elle n'est cependant pas sans risques. Le point sur cette pratique.

Angioplastie : définition

L'angioplastie est une technique médicale visant à restaurer une bonne circulation dans un vaisseau sanguin, une artère principalement, par dilatation.

Lutte contre l'athérosclérose

Elle est utilisée lorsqu'un vaisseau sanguin est bouché ou rétrécit (on parle alors de sténose) par une plaque d'’athérome.

Celle-ci se forme progressivement, par dépôt à la surface de l'artère de différentes substances : graisses (cholestérol), sucres, matières fibreuses...

La circulation sanguine est alors entravée, ce qui se traduit par différents symptômes, dépendant de la nature de l'artère concernée :

  • douleurs dans les jambes, à l'effort ou au repos (artère iliaque) ;
  • angine de poitrine (artère coronaire) ;
  • hypertension artérielle, insuffisance rénale (artère rénale) ;
  • accident vasculaire cérébral, avec hémiplégie, perte de la parole, troubles visuels (artère carotide).

Principe de l'intervention

Au cours de l'angioplastie, un petit ballonnet de 1 à 4 millimètres est introduit à l'endroit où l'artère est rétrécie ou obstruée.

Il est gonflé, ce qui écrase la plaque d'athérome contre la paroi du vaisseau. Le diamètre du vaisseau sanguin est à nouveau suffisant pour permettre au sang de circuler sans entrave.

Déroulement d'une angioplastie

L'intervention se déroule à l'hôpital ou en clinique, dans un espace dédié à ce type d'intervention, la salle de cathétérisme :

  • Un cathéter est introduit au niveau d'une artère particulière selon la région à traiter. En cas d'angioplastie coronaire par exemple, il s'agit de l'artère radiale (située au niveau du poignet) ou de l'artère fémorale (au niveau de l'aine). La zone de ponction est insensibilisée grâce à une anesthésie locale.
  • Le cathéter est dirigé vers la zone de rétrécissement ; puis le ballonnnet est gonflé, à l'aide d'une seringue équipée d'un manomètre, pour la déboucher. L'étape de gonflage peut s'accompagner de manifestations douloureuses.
  • Le ballonnet est ensuite dégonflé afin de permettre au sang de circuler, et le cathéter est retiré. Pour éviter tout saignement, un pansement compressif est mis en place.

Bon à savoir : pour visualiser la zone d'intervention par radiographie, un produit de contraste à base d'iode est injecté dans l'artère.

La durée d'hospitalisation est généralement de 48 à 72 heures. Des contrôles sont mis en œuvre au cours des mois suivants l'intervention, pour s'assurer que les résultats sont durables. Il existe en effet un risque de récidive, la resténose, qui se manifeste en général dans les 3 à 6 mois suivants cet acte.

Mise en place d'un stent

L'angioplastie est souvent couplée à la pose d'une prothèse, le stent, sorte de ressort en métal qui permet de maintenir l'ouverture de l'artère.

Il est placé autour du ballonnet, se déploie lorsque celui-ci est gonflé et reste en place de façon définitive. Il existe deux types de stents :

  • les stents nus ;
  • les stents "pharmaco-actifs", recouverts de subtances actives, dont le but est de réduire le risque de resténose.

Risques de l'angioplastie

L'angioplastie est un acte invasif, il comporte un certains nombres de risques et complications potentielles :

  • réaction allergique au produit de contraste ou à l'anesthésiant ;
  • saignements au niveau du point d'insertion du cathéter ;
  • décollement d'une plaque d'athérome pouvant potentiellement déclencher un infarctus du myocarde ou un AVC, endommagement de l'artère nécessitant une intervention chirurgicale réparatrice.

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